L’éruption du volcan islandais Grimsvötn n’est pas sans rappeler celle de l’Eyjafjöll qui paralysa le ciel européen pendant plusieurs jours, laissant 8 millions de voyageurs sur le carreau au printemps 2010. Risque-t-on les mêmes conséquences aujourd’hui avec cette nouvelle éruption ? Pour le savoir, Le Vif.be a contacté Pierre-François Coheur, chercheurs à la Faculté des Sciences de l’ULB, qui suit l’évolution du panache de cendres par satellite.
Quelle direction prend le panache cendres à l’heure actuelle ?
Selon nos dernières observations satellite, le panache prend la direction du nord. Il se dirige vers le Groenland. Il aurait peut-être tendance, dans les prochaines heures, à prendre la direction du nord-est. Et il se dilue.
Comment cela risque-t-il d’évoluer dans les prochaines heures ?
Ce n’est pas facile à dire. C’est la direction du vent et la météo qui vont le déterminer. S’il pleut, les cendres retomberont plus vite sur le sol, ce qui diminuerait le risque qu’elles arrivent jusqu’en Europe. Mais pour l’instant le panache se trouve au-dessus de la couche des nuages en Islande.
Sait-on de quoi est constitué ce nuage de cendres ?
Il est trop tôt pour avoir ces informations précises. On sait que les particules sont assez grosses, ce qui accélère leur retombée, mais pour ce qui est de la composition chimique, il est trop tôt pour le dire. On devrait connaitre ces informations d’ici demain.
Pouvons-nous craindre les mêmes conséquences que lors de l’éruption de l’Eyafjöll ?
A priori non. Le panache se dirige vers le nord, la quantité de cendres est assez importante mais la taille des particules est assez grande, ce qui devrait accélérer sa retombée. Donc non, pour l’instant il ne faut pas craindre un évènement d’aussi grande ampleur.
M.G.
