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Les principaux drames dans les stades de foot

La bousculade meurtrière du stade de Hillsborough à Sheffield en 1989 (96 morts), au coeur d’une procédure judiciaire qui se poursuit lundi, a constitué un des pires drames du football des 50 dernières années.

Dans la plupart des cas, des spectateurs meurent écrasés contre les grilles ou les portes du stade suite à un mouvement de foule, souvent provoqué par des heurts entre supporters.

Retour sur les plus meurtriers de ces drames.

– Moscou, Lima, Heysel, Port-Saïd –

Le mystère plane encore sur le nombre de personnes mortes lors d’une bousculade dans le stade Loujniki de Moscou en octobre 1982 à la fin d’un match du Spartak contre le club néerlandais de Haarlem: 66 selon les autorités, mais 340 selon le quotidien Sovietski sport, ce qui en ferait la pire catastrophe en 50 ans, devant celle au Pérou en mai 1964.

Celle-ci a fait 320 morts et un millier de blessés au cours d’un match Pérou-Argentine au stade Nacional de Lima, à la suite d’un mouvement de foule dans les tribunes. Les portes du stade étant fermées, les supporteurs ne peuvent pas s’échapper et meurent piétinés ou asphyxiés.

En Europe, le drame du Heysel, à Bruxelles, en mai 1985 (39 morts), a particulièrement frappé les esprits. Avant le début de la rencontre entre Liverpool et la Juventus, des hooligans anglais envahissent une tribune où se trouvent de nombreux tifosi de la Juve. Des grilles de séparation et un muret s’effondrent sous la pression de la foule.

En Egypte, en février 2012, à Port-Saïd, des heurts entre supporteurs du club local Al-Masry et du club cairote Al-Ahly font 74 morts et des centaines de blessés à Port-Saïd. Le drame provoque des manifestations contre le pouvoir militaire, accusé d’inaction face aux violences (16 autres morts). 21 condamnations à mort seront prononcées un an plus tard, verdict annulé en février 2014.

– D’autres drames meurtriers –

– Accra en mai 2001 (entre deux équipes ghanéennes): 126 morts.

– Katmandou en mars 1988 (entre une équipe népalaise et l’Armée de libération du Bangladesh): une centaine de morts dans un mouvement de foule provoqué par une violente averse de grêle et une coupure de courant pendant un match.

– Guatemala en octobre 1996 (Guatemala-Costa Rica): 90 morts et 150 blessés.

– Buenos-Aires en juin 1968 (derby entre équipes locales): 71 morts et environ 150 blessés.

– Glasgow (Ecosse) en janvier 1971 (derby Rangers-Celtic): 66 morts. L’Ibrox Stadium avait déjà connu un effondrement de tribune en 1902 avec 26 morts.

– Bradford (Angleterre) en mai 1985 (contre Lincoln City): 56 morts dans l’incendie de la tribune principale en bois.

– Le Caire en février 1974 (entre le club de Zamalek et les tchèques du Dukla Prague): 48 morts.

– Johannesburg en avril 2001 (entre les grandes équipes d’Afrique du sud Orlando Pirates-Kaiser Chiefs): 43 morts. Dix ans plus tôt, lors d’un match, à Orkney, entre les mêmes équipes, des affrontements avaient fait 40 morts.

– Kayseri (Turquie) en septembre 1967 (entre des clubs locaux) : 40 morts et 600 blessés dans des bagarres pour un but contesté.

– Abidjan en mars 2009 (Côte d’Ivoire-Malawi): 20 morts et plus de 130 blessés.

– Le Caire en février 2015 (championnat d’Egypte): 19 morts lors de heurts entre la police et des supporteurs.

– Athènes en février 1981 (entre l’Olympiakos et l’AEK Le Pirée): 21 morts.

– Bastia en mai 1992 (demi-finale de la Coupe de France contre Marseille): 18 morts et plus de 2.300 blessés après l’effondrement d’une tribune dans le stade Furiani.

– Uige (Angola) en février 2017 (entre deux clubs locaux): au moins 17 morts et une soixantaine de blessés.

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