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Les clubs wallons semblent relativement épargnés

Les clubs wallons présents la saison dernière et cette saison dans la plus haute division du championnat semblent jusqu’ici relativement épargnés par les enquêteurs dans la vaste enquête qui a éclaté au grand jour mercredi. Une large vague de perquisitions a ébranlé le monde du football belge, impliquant plusieurs personnalités bien connues des amateurs.

Le Standard de Liège a bien vu ses locaux perquisitionnés mercredi, une visite que les Standardmen ont rapidement confirmée tout en assurant la presse de sa volonté de « collaboration étroite avec la police fédérale » dans cette enquête.

Pour le reste, les clubs d’Eupen, de Mouscron et de Charleroi affirment ne pas avoir reçu la visite des enquêteurs, ni mercredi ni jeudi.

« Aucun enquêteur n’est venu chez nous, en tout cas jusqu’à maintenant », répète jeudi vers 14h00, Michael Reul, responsable médias chez les Pandas. A sa connaissance, aucun membre du staff, de la direction ou des joueurs n’a été interpellé en vue d’être entendu, du côté du club de la communauté germanophone. La KAS était mêlée l’an dernier à la folle lutte pour le maintien parmi l’élite, et à ce titre ses matches de fin de saison sont cités jeudi dans de nombreux médias comme ayant pu faire l’objet de pressions ou de tentatives d’influence (pas forcément dans le chef d’Eupen, d’ailleurs). Mais le club reste prudent. « Nous sommes surpris par les évènements de ces deux derniers jours », indique Michael Reul. « Pour nous, il est impossible pour le moment de communiquer quoi que ce soit, car on ne sait même pas ce dont il est question à l’heure actuelle », constate-t-il.

En effet, les tenants et aboutissants de l’enquête restent vagues, au lendemain de sa mise au jour, et l’on ne peut qu’affirmer qu’elle vise de possibles faits d’organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption privée, selon ce que le parquet fédéral a communiqué mercredi.

A Charleroi, Pierre-Yves Hendrickx, directeur administratif chez les Zèbres, souligne aussi jeudi qu’il n’y a eu ni perquisition ni interpellation au sein du club. Mogi Bayat, qui a par le passé été directeur général de la formation carolo, « n’a pas de fonction chez nous » actuellement, tient à souligner Pierre-Yves Hendrickx. « Il est manager de quelques joueurs mais sans plus, comme d’autres agents », ajoute-t-il. Le club n’a selon lui jamais travaillé en revanche avec Dejan Veljkovic, qui a été, comme les autres agents de jours Bayat et Karim Mejjati, interpellé mercredi pour être entendu par les enquêteurs.

Côté mouscronnois, les Hurlus, dont la défaite 4-0 contre Eupen en mars dernier avait fait jaser en toute fin de phase classique, sont dans le même cas: « Il n’y a eu aucune perquisition réalisée à l’Excel Mouscron,  » indique Paul Allaerts, directeur général. « Personne au club n’a été interrogé par la police. Nous ne donnerons aucun commentaire sur l’enquête en cours. La justice fait actuellement son travail. »

L’Excel Mouscron recense quatre joueurs appartenant à Mogi Bayat au sein de son noyau: Frantzdy Pierrot, Noë Dussenne, Selim Amallah et Mbaye Leye appartiennent à l’écurie de cet agent. « Nous n’entretenons cependant pas de relation particulière avec lui. Par ailleurs, nous n’avons aucune relation avec Dejan Veljkovic. »

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