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Genk reste le club le plus riche du pays

Beaucoup moins de bénéfices pour Genk et Gand, de lourdes pertes pour six clubs. Le bilan provisoire des comptes annuels des clubs de D1A.

Onze des seize clubs de D1A ont déjà déposé à la Banque nationale le bilan annuel de la saison 2017-2018. Pour la troisième année d’affilée, Genk a généré un bénéfice mais moins florissant qu’en 2016-2017 : 3,3 millions contre 21,8 millions, un chiffre qu’il devait notamment à la vente de Ndidi et Bailey. Les rentrées de l’entreprise sont passées de 73 à 50 millions, faute de campagne européenne.

La trésorerie du club limbourgeois n’en a pas moins augmenté de 3,4 millions pour atteindre les 47,3 millions. Aucun club belge n’arrive dans ces parages. En plus, les Limbourgeois n’ont guère de dettes à long terme. Ses bases financières sont donc solides et le seront encore plus si Genk est champion, ce qui lui vaudra une qualification automatique pour la Champions League.

Cette campagne en CL a valu 33,5 millions au Club Bruges cette saison mais les chiffres n’apparaîtront que dans le prochain bilan. Dans l’actuel, Bruges réalise un gain minime de 69.000 euros (contre 178.000 euros en 2016-2017) mais les revenus de la société s’élèvent à 68 millions, dont il faut retirer trois millions supplémentaires en salaires. Il accroît légèrement son bas de laine pour atteindre les 13,4 millions.

Gand a réalisé son plus gros surplus en 2017-2018 : cinq millions, grâce aux transferts sortants de Saief, Gigot et Mitrovic. C’est toutefois moins que les 22,8 millions de 2016-2017. Gand a augmenté son capital de cinq millions et arrive à trente. Le Standard est moins prospère : il a perdu 1,4 million alors qu’il en avait gagné 4,7 la saison précédente. Les Rouches n’étaient pas européens et avaient aussi vendu moins de joueurs. Leur capital est toutefois en hausse: 16,9 millions.

L’Antwerp a subi une plus grosse perte, à cause des nombreux investissements requis suite à sa promotion : quatre millions. C’est quand même moitié moins qu’en 2016-2017, sa dernière saison en D1B : 7,4 millions. Son capital passe de 1,4 à 6 millions et ses dettes ont diminué, passant de 17,5 à 15,8 millions.

Les chiffres du Cercle sont encore plus rouges : -7,4 millions, alors qu’il avait déjà perdu deux millions la saison précédente. Le président Frans Schotte prétend que c’était prévu, compte tenu des investissements dans le staff, le noyau et l’administration avant et après la remontée en D1A, des investissements supportés par l’AS Monaco, l’actionnaire majoritaire.

Les autres clubs en mains étrangères ont également établi leur bilan à l’encre rouge : l’Excel Mouscron enregistre un déficit de 1,35 million (après une perte de deux millions un an plus tôt) et Saint-Trond signe une perte de 2,75 millions (après un gain de 7.300 euros en 2016-2017), essentiellement à cause d’une masse salariale augmentée de 3,7 millions. Après le départ de Marc Coucke, les comptes d’Ostende sont aussi légèrement négatifs : – 0,5 million, contre un bénéfice de 2,8 millions en 2016-2017.

Waasland-Beveren et Zulte Waregem ont gardé la tête hors de l’eau, avec des gains respectifs de 555.000 euros (104.000 en 2016-2017) et de 19.100 euros (2,5 millions en 2016-2017).

Le 7 janvier, cinq clubs n’avaient pas encore déposé leur bilan annuel : Anderlecht, ce qui est surprenant car il le faisait toujours à la mi-décembre avant l’arrivée de Coucke, Charleroi, Eupen, Courtrai et Lokeren. Ils devraient le faire dans les semaines à venir.

Par Jonas Creteur

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