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Coupe Davis : avantage Italie

Aujourd’hui, la Belgique emmenée par Steve Darcis sera opposée à l’Italie dans le cadre des quarts de finale de la Coupe Davis. La plus prestigieuse des compétitions internationales de tennis par équipes a déjà vu ces deux nations s’affronter. Replongeons dans l’Histoire.

« Ce ne sera pas un match facile. À ce stade, ça n’existe d’ailleurs plus« . Voilà ce que déclarait Steve Darcis au micro de La Libre dans la semaine. « The Shark » a bien raison de le souligner. Certes, Fabio Fognini, 37e au classement ATP, sera absent. Mais le capitaine italien Corrado Barazzutti peut compter sur deux joueurs du top 100, Paolo Lorenzi (37e) et Andreas Seppi (80e). Simone Bolelli, 508e, avait occupé la 36e place du classement ATP en 2009, ce qui n’est pas rien.

Historiquement, qu’est-ce que ça donne ?

En Coupe Davis, le dernier affrontement entre Belges et Italiens remonte à l’an 2000. Gabriel Gonzalez, alors capitaine de la sélection, doit faire face à un sacré problème. A l’aéroport de Zaventem, Filip Dewulf ainsi que les deux frères Rochus sont là. Mais Xavier Malisse, lui, ne se présentera jamais. Un problème de contrat financier avec un équipementier mais également des relations tendues avec la Fédération en auraient été les causes.

Coupe Davis : avantage Italie
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Tom Vanhoudt est donc appelé en urgence. Olivier Rochus l’emporte en trois sets face à Andrea Gaudenzi. Christophe Rochus et Tom Vanhoudt font de même contre le duo Nargiso/Gaudenzi. Cette fois en simple et opposé à Sanguinetti, Christophe Rochus s’impose difficilement. Tandis que Filip Dewulf, défait par le même Sanguinetti, prend le meilleur de Renzo Furlan. La Belgique gagne 4-1.

1950 : premier duel

En Coupe Davis, la première des huit confrontations entre les deux nations tourne à l’avantage des Italiens. Cette année-là, le futur binôme légendaire composé de Philippe Washer et Jacky Brichant est vaincu au premier tour par la paire Rolando Del Bello/Giovani Cucelli. Washer dispose des deux tennismen mais les défaites de Brichant combinées à la désillusion du duo belge en double allaient être fatales. Le score est de 3-2.

Deux ans plus tard, on reprend les mêmes et on recommence ! Fausto Gardini mais aussi le frère de Rolando Del Bello, Marcella, viennent compléter la Squadra et domptent nos deux compatriotes en les battant 3-1. Nouvelle désillusion.

Le début d’une belle épopée

En 1953, Washer et Brichant arrivent à se hisser en demies de la zone européenne où ils rencontrent leurs éternels bourreaux. Lors de la rencontre décisive pour l’accès au palier suivant, Gardini met genou à terre face à Jacky Brichant. L’inséparable paire belge ira jusqu’en finale de la Coupe Davis au cours de laquelle les Américains auront raison d’eux.

Le parcours en Coupe Davis 1957, cependant, demeure sans aucun doute le plus beau à ce jour. Le duo s’accorde parfaitement et atteint à nouveau la finale de la zone européenne (équivalent des quarts de finale de la Coupe Davis) où il est opposé à … l’Italie ! Comme quatre ans auparavant, la joute est serrée. Le soutien du public est acquis à la cause de Washer et Brichant. La rencontre se déroule en effet au Léopold Club à Uccle. Cette fois, c’est sur les épaules de Washer que reposent les espérances de sacre, et l’opposition proposée en face n’est pas simple. Nicolas Pietrangeli mène la vie dure à notre ami. Mais l’Italien finit par s’incliner en 5 sets devant le « Steve Darcis d’antan ». Malheureusement, comme en 1953, les Etats-Unis barrent la route de la Belgique dès les demi-finales.

Rechute

Les trois confrontations suivantes voient les couleurs italiennes faire de l’ombre aux nôtres. Il s’avère plus que difficile d’assumer la relève de la plus célèbre paire belge de tennis en double. Après les défaites en 1959 et 1961, Eric Drossart et Patrick Hombergen essuient un revers sévère en 1969 (4-1).

Ce quart de finale est donc synonyme de neuvième affrontement contre les Italiens, qui mènent actuellement 5-3 sur l’ensemble de toutes leurs confrontations en Coupe Davis. Après avoir éliminé l’Allemagne en février dernier, les Belges peuvent évidemment reproduire l’exploit. Mais il ne faudra en aucun cas sous-estimer l’adversaire. Le retour de flammes pourrait être dévastateur.

Par Joachim Gilles.

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