© BELGAIMAGE

Moses Simon : « Le nouvel entraîneur nous a libérés « 

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Après le changement d’entraîneur, à La Gantoise, on a revu un tout bon Moses Simon. Selon lui, c’est également la qualification du Nigeria pour la Coupe du Monde qui lui a rendu le moral. « À Gand, désormais, c’est comme en équipe nationale : quand tu as le ballon, c’est toi qui décides de ce que tu en fais. »

Moses Simon à propos…

…de la différence entre Vanderhaeghe et Vanhaezebrouck : « Yves parle avec tout le monde et j’ai apprécié la façon dont il m’a abordé. J’ai bien senti qu’il avait envie de travailler avec moi. Il est courtois et se met à mon niveau, comme un père le fait avec ses enfants pour être compris. Sur le terrain, il me laisse plus de liberté. Chaque joueur a besoin qu’on le laisse faire quand il a le ballon, c’est la preuve qu’on a confiance en lui. Yves ajoute que, si ça ne marche pas tout de suite, il faut encore essayer. Que personne n’est parfait, même pas Messi. En parlant de la sorte, il nous a libérés. Quand on doute et qu’on a peur de commettre une erreur, on tire le niveau vers le bas. En équipe nationale non plus, personne ne décide à notre place de ce qu’on va faire quand on a le ballon. Le coach nous fait confiance et c’est à nous de bien jouer. Si on n’y arrive pas, il aligne quelqu’un d’autre. »

…de la méthode Vanhaezebrouck : « Hein est un des meilleurs coaches que je connaisse. À l’entraînement, on voit qu’il a la classe. Il veut faire de chaque joueur une star. Mais, pour y arriver, il faut faire tellement de choses et passer par tellement de stades que ce n’est pas donné à tout le monde. Parfois, il faut laisser les joueurs en paix. Yves s’intéresse davantage à ce qu’on peut faire maintenant qu’à ce qu’on sera capable de faire dans deux ans. Avec Hein, on jouait à 60 % en fonction de ses idées et à 40 % en fonction des nôtres. La première et la deuxième saison, c’était peut-être un avantage. On devait faire exactement ce qu’il voulait, sans quoi il n’était pas content et tout le monde ne supportait pas ça. Moi, je m’y étais habitué mais ce n’était pas le cas de tout le monde. On savait tous que c’était un bon coach qui voulait faire de nous les meilleurs mais parfois, trop, c’est trop. Je retiens surtout que, grâce à lui, tout le monde connaît Moses Simon. »

...du Nigeria et de la Coupe du Monde : « Disputer une Coupe du monde, c’est le rêve absolu de tout Nigérian. Après l’Europa League et la Champions League, c’est une étape supplémentaire pour moi. Je pense qu’on peut aller loin car on a une bonne équipe, avec de la concurrence à chaque poste. Au pays, tout le monde me connaît. Les gens m’aiment parce que je suis un bon joueur et ils sont contents de me voir mais ils ne se satisfont pas d’un autographe : ils veulent de l’argent. Or, c’est impossible d’en donner à tout le monde. Il faut être prudent. Il y a des endroits où je ne vais pas, comme dans le ghetto. « 

Par Christian Vandenabeele et Frédéric Vanheule

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Moses Simon dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire