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Cools : « Je me sens différent »

Né de père belge et de mère malaisienne, Dion Cools est influencé par deux mondes différents mais il a sa propre identité.

Dion Cools à propos…

…de sa maturité : « C’est difficile de dire de soi-même qu’on a évolué. Je peux tout au plus peut-être dire que je suis plus mûr que la plupart des gens de mon âge, je m’en aperçois. J’analyse toutes les situations, je ne réagis pas de façon impulsive comme la plupart des jeunes le font. Ça a toujours été comme ça. Je ne me souviens pas d’avoir fait quelque chose puis d’avoir regretté par la suite. J’ai toujours pesé mes choix. Dans le vestiaire, j’observe surtout les anciens parce qu’ils ont des choses à m’apprendre. Mais ça ne veut pas dire que je me sens supérieur aux gens de mon âge ou que je me crois plus malin qu’eux parce que je lis tandis qu’ils préfèrent jouer à la PlayStation. Moi aussi, j’y joue. Mais j’aime aussi lire. Parce que je veux apprendre. »

…du racisme : « Quand j’étais petit, le long de la ligne, on criait parfois: Toi, le Chinois. Quand on est gamin, ça fait mal. J’avais honte de mes origines parce que je ne comprenais pas ce qui se passait mais aujourd’hui, je suis fier d’avoir deux cultures et je ne me sens pas obligé de faire un choix entre les deux. Le plus comique, c’est que quand je suis en Malaisie, je me sens plus belge. Et en Belgique, pas vraiment. Je me sens… différent. C’est particulier. »

…de ses parents : « Ils sont fiers mais ils ne le disent pas rapidement. Ils sont très sévères. Si vous pensez que je mérite un neuf ou un dix sur dix, ils trouveront toujours un point à améliorer. Ils aiment tous les deux le football. Ma mère vient de Malaisie, où on suit beaucoup le football anglais. Toute petite, déjà, elle était fan de Liverpool et regardait les matches de Premier League. »

…de son éducation : « Parfois, mon père insistait: –Tu n’a plus rien à faire pour l’école? Tu ne lirais pas un peu? Je lui répondais que je lisais et je lui expliquais ce que je faisais mais il préférait que j’étudie. Je lui suis reconnaissant d’être comme ça. Avant, quand je regardais des dessins animés comme South Park, il disait: –Ne regarde pas des bêtises pareilles, regarde plutôt un documentaire. Sur le moment même, je me disais que sa remarque était ridicule mais en fait, il avait raison. Il a essayé de bien m’éduquer et de me transmettre de bonnes choses. Et il le fait encore. Il me passe des magazines comme Trends et Knack, histoire que je sache ce qu’il se passe dans le monde. »

Par Mayke Wijnen

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