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Bongonda : « Maintenant que je gagne beaucoup d’argent, je ne veux plus que ma mère travaille »

L’ancien joueur de Zulte Waregem n’est pas encore titulaire au Celta Vigo mais il se fait remarquer à chaque fois qu’il entre au jeu.Le Carolo Théo Bongonda nous parle de sa nouvelle vie. Extrait.

Cette saison, vous n’avez pas encore joué et en Espagne, il n’y a pas de championnat de réserve. Comment trouvez-vous le rythme ?

BONGONDA : Les pros ne peuvent pas jouer dans l’équipe B, qui dispute le championnat de D3. Les jours de match, quand je ne suis pas repris, je m’entraîne avec les autres joueurs qui sont dans le même cas que moi. En semaine, j’ai un programme adapté et je vais souvent au fitness. Pour l’Espagne, je suis plutôt musclé. Il y a pas mal de petits gros dont on se demande ce qu’ils font là mais ce sont des artistes. Un joueur moyen du Celta serait un dieu en Belgique. Je dis souvent à des joueurs qui ne jouent pas beaucoup qu’ils devraient tenter leur chance en Jupiler Pro League.

Plusieurs Belges ont échoué en Espagne : Goyvaerts, De Mul… Pourquoi réussiriez-vous ?

BONGONDA : Un cas n’est pas l’autre. J’aurais moins de chances de m’imposer en Angleterre ou en Allemagne, des championnats trop physiques. Par contre, je peux dire sans prétention que le championnat d’Espagne me convient à merveille. Mes équipiers disent que je vais rapporter beaucoup d’argent au Celta, un club qui sert souvent de tremplin.

Vous remerciez souvent Dieu sur les réseaux sociaux. Vous êtes très croyant ?

BONGONDA : Mon père m’a appris à prier chaque jour. Je n’ai pas d’exemple concret qui me prouve que ça sert à quelque chose mais quand je vois l’ensemble de mon parcours, je me dis que quelqu’un veille sur moi.

Généralement, pourtant, les footballeurs ne se comportent pas comme Dieu le souhaiterait.

BONGONDA : Nous avons mauvaise réputation. Au foot, il faut être très fort dans sa tête pour s’imposer. J’en connais des tas qui ont failli tout plaquer. A 12 ans, je suis entré à l’académie JMG et ce n’était pas de la rigolade. Nous étions enfermés, sans amis, sans famille, nous n’avions que quelques jours de vacances par an. Les choses sérieuses ne commencent que quand on signe son premier contrat pro. La famille passe toujours en dernier. Une de mes soeurs s’est mariée en août mais je n’ai pas pu assister au mariage car nous étions en pleine préparation.

Avouez quand même que les footballeurs vivent bien.

BONGONDA : Beaucoup de gens pensent qu’être joueur c’est s’entraîner, rentrer chez soi, dormir et dépenser son argent dans des gadgets. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut mais je n’ai pas honte de mon salaire. La seule personne qui puisse me faire des remarques quant à la façon dont je dépense mon argent, c’est ma mère. Elle a travaillé très dur afin que je ne manque de rien. Maintenant, je m’occupe d’elle afin qu’elle puisse profiter de la vie ! Je lui ai même demandé d’arrêter de travailler.

Vous montrez-vous également généreux envers vos amis ?

BONGONDA : Je n’en ai pas beaucoup. Mon cousin William, Jason Denayer et deux amis de Charleroi. Ce sont les seuls en qui j’ai confiance et je n’ai pas besoin d’être plus entouré. Mes vrais amis sont ceux que je connais depuis l’enfance. Je rigole avec tout le monde mais ils sont les seuls à me connaître réellement. J’évite les profiteurs.

Par Alain Eliasy à Vigo

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Theo Bongonda dans votre Sport/Foot Magazine

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