© BELGA

Arbitrage : « Les tests ne sont pas trop sévères »

Les arbitres ratent de plus en plus souvent leurs tests physiques. Parce qu’ils sont trop difficiles ? Non, d’après Werner Helsen, qui dirige les entraînements et concocte les tests.

Christof Dierick (38 ans) et Luc Wouters (47 ans) ont réussi leurs tests jeudi dernier et peuvent à nouveau arbitrer en D1A, contrairement à Frederik Geldhof (41 ans) et Christof Virant (38 ans). Serge Gumienny (45 ans) ne les a même pas passés: il renonce à l’arbitrage. En 2014, Jérôme Nzolo avait déjà connu des problèmes. Ces test sont- ils trop difficiles, avec notamment six sprints et un 3.000 mètres?

Werner Helsen: « Non. En match, les arbitres sont confrontés à des situations imprévisibles mais s’il y a une composante qu’ils peuvent contrôler, c’est l’aspect physique. Nous dispensons des entraînements, obligatoires deux fois par semaine pour les semi-pros et une fois par mois pour les autres. Ils savent ce que nous attendons d’eux. Nos exigences ne sont pas démesurées: ceux qui s’entraînent réussissent les tests. On perd en vitesse avec l’âge mais des séances ciblées permettent d’entretenir cet atout.

Je pense que c’est là que le bât blesse: quand on néglige sa condition en été, qu’on s’entraîne moins et qu’on ne surveille pas son poids, on s’expose à des problèmes. Mais est-ce dû aux tests ou à la préparation? Je les ai avertis il y a six mois. Ils peuvent nous transmettre leurs données d’entraînement et bénéficier d’un suivi mais sans ces données, nous sommes impuissants. »

La barre n’a pas été relevée depuis 2005 et l’introduction de ces tests, même s’ils ont été adaptés: ils ne se déroulent plus sur une piste d’athlétisme mais sur un terrain artificiel et les arbitres sont côte à côte alors qu’avant, ils se suivaient, par deux. Helsen: « Deux arbitres déterminaient le rythme et les autres suivaient alors qu’ils sont désormais livrés à eux-mêmes. Ces tests sont d’autant plus nécessaires qu’on a supprimé la limite d’âge. Un arbitre doit être en forme. Si tout le monde réussit, le test n’a aucune valeur. Je remarque que dans les autres pays, le taux de réussite ne diminue pas. »

Par Peter T’Kint

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire