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Payet, le retour du roi

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Un an et demi après son départ pour Londres, Dimitri Payet est de retour à Marseille.

Chaque année, Marseille entamait septembre et février avec la même rengaine. Non, Didier Drogba ne reviendra pas. Le retour de l’Éléphant prodige était un refrain de mercato sur la Canebière. Mais cet hiver, c’est le nom d’un autre ancien qui a circulé au Vélodrome. Et Dimitri Payet, lui, est revenu.

L’international français, l’un des héros de l’EURO, est la tête d’affiche d’un OM qui affirme de nouvelles ambitions depuis son rachat par l’Américain Frank McCourt. Sur le terrain, il devra surtout trouver une régularité qui, en règle générale, lui fait défaut depuis le début de sa carrière. Le Réunionnais sera l’homme-clé pour faire le lien entre les talentueux milieux de terrain Maxime Lopez et Morgan Sanson et l’attaquant Batéfimbi Gomis, parfois trop peu épaulé à la pointe de l’attaque marseillaise dans le système mis en place par Rudi Garcia.

Si ses éclairs de génie sont épisodiques, Payet a par contre le pied d’un métronome. Une valeur inestimable sur coups de pied arrêtés, qui lui permet d’être l’un des joueurs à créer le plus d’occasions en Europe depuis plusieurs saisons. Sous les ordres de Marcelo Bielsa, il avait quitté Marseille avec 3,6 occasions créées par match (meilleur joueur de Ligue 1) et seize passes décisives. Dans la foulée, il avait livré une saison majuscule à West Ham pour reconquérir le coeur de Didier Deschamps, qui n’était pourtant pas l’un de ses plus grands supporters. Avec quatre occasions créées par match chez les Hammers, il n’était devancé que par Mesut Özil dans le domaine en Premier League. De quoi s’ouvrir les portes d’un EURO réussi.

Six mois plus tard, Payet revient donc à la case départ. Son clash avec West Ham n’a pas attiré les convoitises des plus grands clubs européens, sans doute conscients que les meilleurs moments de sa carrière sont plus proches du générique de fin que du prologue. Marseille a flairé le bon coup. Coup médiatique, parce que le retour de l’ancienne star est un gimmik qui a fait ses preuves. Et coup sportif, parce que Payet reste une menace permanente sur phase arrêtée. Et cette saison, en Ligue 1, 34 % des buts sont nés avec un ballon à l’arrêt.

Par Guillaume Gautier

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