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Liverpool: la Ligue des champions pour quoi faire?

Surtout ne pas gâcher la fête: après deux ans d’absence, Liverpool retrouve la Ligue des champions mercredi (18h45 GMT) contre Séville, mais sans vraiment savoir s’il peut être rangé parmi les grands d’Europe.

Quand Jürgen Klopp est arrivé en octobre 2015, il a fait une promesse, sous forme de boutade: « Si je suis encore ici dans quatre ans, je crois que nous gagnerons un titre. Sinon, mon prochain club pourrait être en Suisse. » Le mois prochain, l’Allemand fêtera ses deux ans à la tête des « Reds », à mi-chemin de son contrat, et peut se poser une question: son équipe progresse-t-elle assez vite pour titiller les grands d’Angleterre et d’Europe ?

Si Liverpool, dans son style offensif imprimé par Klopp a atteint la finale de l’Europa League (perdue contre Séville) en 2016 et la 4e place de la Premier League la saison passée, il reste des nuages à dissiper sur Anfield. Et, à l’heure d’affronter l’actuel 3e de Liga et son jeu léché, Liverpool ne semble pas avoir l’équilibre pour véritablement réussir, alternant le meilleur offensivement et le pire défensivement.

En août, les « Reds » ont montré toute la verve dont ils sont capables en barrages de la C1 contre Hoffenheim (2-1 puis 4-2) puis contre Arsenal (4-0) en championnat. Une attaque portée par Firmino, Mané, et la recrue Salah capable de battre les plus grands, malgré les absences de ses meneurs de jeu Coutinho, qui réclamait alors son départ pour Barcelone, et Lallana, blessé.

Mais, de l’autre côté du terrain, le joli dispositif de Klopp a dérapé. Une glissade incontrôlée s’est terminée dans les graviers à Manchester City samedi (5-0). Si les « Reds » avaient été suspects défensivement la saison passée, ils ont carrément été coupables contre City. Après un bon début de match, Liverpool a craqué mentalement après le carton rouge infligé à Mané en fin de première période.

Défense coupable

« Ce n’était qu’un carton rouge, pas une épidémie de peste bubonique », s’est étonné The Guardian lundi. « La réaction de Liverpool a été de s’effondrer complètement, en concédant le terrain, la possession et quatre buts de plus. »

« Les circonstances appelaient un football de battants », notait le Times. « Et Liverpool ne s’est pas battu. Ils ont succombé, docilement. »

« Dans le prochain match, nous devons jouer comme pendant les vingt premières minutes du match de samedi ou avant la trêve internationale », espère le gardien Simon Mignolet. « Nous avons une rencontre mercredi pour nous prouver des choses. »

A commencer par maintenir une défense et une charnière fiable pendant 90 minutes. Matip, recruté par Klopp, fait figure de titulaire indiscutable malgré les hauts et les bas. Klavan, recruté lui aussi par Klopp, et Lövren alternent sans grand succès en fonction de la (mé)forme du moment. Quant au gardien Karius, réclamé par Klopp, il a carrément disparu et le technicien allemand est revenu à Mignolet.

Tout un symbole. Après deux ans, et beaucoup d’argent dépensé, Klopp semble recréer l’équipe de son prédécesseur Brendan Rodgers: spectaculaire mais toujours sur le fil de la catastrophe.

Séville avait trouvé la faille il y a à peine 18 mois à Bâle. Les Ganso, Ben Yedder et Navas auront un exemple à suivre mercredi. Klopp, lui, devra prouver que son Liverpool ne fait pas du surplace.

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