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Ligue des Champions: De Rossi s’attaquera à Chelsea en tant que capitaine

Capitaine de la Roma: Le rôle lui était promis depuis une éternité mais puisque Francesco Totti a fait durer le plaisir au-delà de ses 40 ans, c’est dans les derniers moments de sa carrière et au sein d’une équipe en reconstruction que Daniele De Rossi a finalement hérité de la charge.

La Roma n’est plus l’équipe de Totti mais est-elle pour autant devenue celle de De Rossi ? Elle lui ressemble en tous cas un peu, moins brillante et romantique qu’à une époque, parfois excessivement nerveuse, mais toujours bagarreuse et passionnée.

Mercredi à Stamford Bridge, De Rossi (34 ans) guidera donc les siens, brassard au biceps, pour affronter Chelsea dans un groupe de Ligue des champions ultra-relevé, où les Romains ne sont que des outsiders derrière les Londoniens et l’Atletico Madrid.

Héritage tardif

Pendant 15 saisons, De Rossi a joué aux côtés et parfois dans l’ombre de Totti, celui qui incarnait absolument le club giallorosso. Le N.10 était « il capitano », et lui, le N.16, était « capitano futuro ». Ce futur est arrivé bien tard et le présent de la Roma est celui d’une équipe à la recherche d’une nouvelle identité et dont les ambitions européennes sont incertaines. De Rossi, lui, sait qu’il ne sera jamais Totti. « Je ne suis pas capable de marquer 300 buts », a-t-il résumé en fin de saison dernière, quelques jours après avoir assisté l’oeil humide aux adieux de l’idole.

Lui, son nom n’est pas lancé en dernier par le speaker du Stade Olympique à l’annonce des compositions d’équipes et les acclamations sont pour lui moins bruyantes. Les tifosi l’adorent, pourtant, car comme Totti il est un fils de Rome et de la Roma, où son père Alberto, ancien joueur modeste, a entraîné toutes les équipes de jeunes, des poussins autrefois à la Primavera actuellement.

Les mouettes et les rats

Né à Ostie, sur le littoral et à 40 kilomètres du centre-ville où il vit désormais, De Rossi a de son côté rejoint les équipes de jeunes de la Roma à 16 ans. Il a débuté en équipe première en 2001, quelques mois après le dernier titre de champion du club. Depuis, il a porté ce maillot à 568 reprises, n’en a jamais endossé d’autre à part celui de l’Italie (116 sélections), a résisté aux avances de Manchester United et a multiplié, comme Totti, les déclarations d’amour à son club – « Je n’ai qu’un seul regret, celui de ne pouvoir donner qu’une seule carrière à la Roma » – et à sa ville.

« On a des mouettes grosses comme les dinosaures de Jurassic Park qui se battent avec les rats. C’est déprimant. Mais ensuite, tu lèves les yeux et tu vois le Château Saint-Ange, tu vois la beauté invraisemblable de cette ville merveilleuse. C’est la plus belle ville du monde », a-t-il ainsi expliqué fin-septembre dans une interview au Corriere dello Sport. « Vivre sans Rome m’aurait fait plus mal que de ne pas avoir vécu un Real Madrid-Barcelone, de ne pas avoir joué dans les plus beaux stades anglais ou de ne pas avoir gagné certains trophées », avait-il aussi expliqué en fin de saison dernière.

Car à la Roma, on gagne peu: deux Coupes d’Italie en 15 saisons pour De Rossi. Son plus beau trophée, il l’a soulevé avec le maillot bleu de la Nazionale, quand il est devenu champion du monde en 2006, à 22 ans. En finale face à la France, il avait apporté sa pierre à l’édifice en réussissant son tir au but. Il était entré à l’heure de jeu, à la place de… Totti.

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