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Les séparatistes adorent Pep

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Barcelone-Manchester City est au menu de la Ligue des Champions. Pep Guardiola revient donc dans sa chère patrie catalane l’espace d’un match.

Le 10 septembre, quand Pep Guardiola s’est présenté à la presse, quelques heures avant le derby de Manchester, il a été interrogé sur la Diada de Catalunya, la fête nationale catalane du 11 septembre. « Pour nous, c’est un jour spécial. Tout le monde descend en rue. Nous aimerions qu’on nous permette ce que l’Angleterre a autorisé à l’Écosse: faire voter les gens sur ce qu’ils veulent et décider de leur avenir. » Guardiola n’a jamais fait mystère de ses convictions politiques. « L’indépendance sera un fait, tôt ou tard », a-t-il déclaré il y a quelques années. Quand il jouait pour l’équipe nationale espagnole -il a 47 sélections-, il a déclaré: « Je suis un Catalan de Catalogne. Donc, s’il y avait une équipe nationale catalane, je me produirais pour elle. »

Il a été un des visages de JuntsPel Si (Ensemble pour Oui), un parti indépendantiste modéré, lors des élections parlementaires en Catalogne l’année dernière. Le retour de Guardiola au Camp Nou va certainement inspirer les séparatistes et les inciter à redistribuer des esteladas, les drapeaux catalans officieux. Les supporters les brandissent en début de match et à la minute 17:14. Le 11 septembre 1714, en effet, la Catalogne est définitivement passée sous la tutelle militaire du roi d’Espagne, Felipe V. Dans le passé, l’UEFA a déjà infligé une amende de 150.000 euros au Barça à cause de ces drapeaux mais lors du dernier match de LC contre le Celtic, ils sont réapparus. Le retour du fils prodige va certainement les multiplier.

Par Steve Van Herpe

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