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Diego Costa, de râleur à buteur

Le joueur espagnol est un des ténors de la Premier League, adoré par les uns et détesté par les autres. Portrait d’un joueur emblématique du leader du championnat anglais.

Diego da Silva Costa est arrivé à Londres il y a de ça 3 ans. Sur cette période, tout n’a pas toujours été rose pour l’international espagnol à Chelsea. Arrivé Outre-Manche durant l’été 2014, sortant d’une très grosse année à l’Atlético Madrid, il ne trainera pas à ouvrir son compteur buts. En effet, dès son premier match en Premier League, il marque le premier but de la saison du titre pour Chelsea, à Burnley.

SON PARCOURS

Diego Costa n’a jamais reçu sa chance dans son pays natal, le Brésil. Il choisit de s’expatrier. Il rejoint donc l’Europe en 2006, en prêt en deuxième division portugaise, à Penafiel. Il fait une bonne première partie de saison, et, dès le mercato hivernal, signe à Braga. Il ne jouera que 6 matches, où il ne marquera pas. Braga décide de le prêter pendant deux saisons en deuxième division espagnole, successivement à Vigo et à Albacete. Il rejoint le Real Valladolid à l’été 2009. Il y restera une saison avant d’être à nouveau transféré, à l’Atlético Madrid. Après une saison moyenne, le club décide de l’envoyer en prêt du côté de Vallecano. Revenu à l’Atlético, il commence à jouer de mieux en mieux, jusqu’à aider grandement l’équipe à remporter la Liga et par la même occasion à atteindre la finale de la Ligue des Champions en 2014. Cette année est synonyme pour le joueur de 36 buts en 50 matches, toutes compétitions confondues. Après cette saison historique pour le deuxième club de Madrid, il fait le choix de rejoindre Chelsea et la Premier League.

SON AFFRONT BRÉSILIEN

Diego Costa en pleine discussion avec Leonardo Bonucci.
Diego Costa en pleine discussion avec Leonardo Bonucci.© BELGAIMAGE

Pour ce qui est de l’équipe nationale, il joue deux matches amicaux avec le Brésil mais n’est pas retenu pour disputer la coupe des Confédérations en 2013. Il n’a pas toujours pas digéré le manque de considération à son égard et sa non-sélection. Il refuse dès lors toute sélection avec l’équipe du Brésil, préférant entreprendre les démarches lui permettant d’obtenir la nationalité espagnole et le droit de porter le maillot de la Roja. Il renonce définitivement à l’équipe du Brésil. Vicente del Bosque le convoque donc et il dispute son premier match, en tant que titulaire, lors d’une victoire 1-0 contre l’Italie. Il fait partie de la liste des 23 pour la coupe du Monde au Brésil. Il ne peut rien faire pour empêcher le fiasco lors des deux premiers matches contre les Pays-Bas (où il provoque un penalty) et le Chili. Le sélectionneur lui préfère donc Torres pour le dernier match de poule face à l’Australie. Costa ne sera pas sélectionné pour participer à l’Euro 2016, sortant d’une saison très compliquée avec les Blues.

SON STYLE

Attaquant moderne, 1m88, il aime à dribbler et jouer sur son physique imposant, il subit donc des fautes à répétition. N’hésitant pas non plus à en commettre. Il sait jouer dos au but adverse et possède une finition remarquable. Souvent critiqué pour son comportement sur le terrain et ses nombreux coups de sang (cf. Chelsea-Arsenal saison 2015/2016), l’attaquant d’origine brésilienne n’en reste pas moins l’un des meilleurs attaquants de PL. Avec 15 buts marqués cette saison, il pointe à la deuxième place du classement des buteurs juste derrière Lukaku, à égalité avec Zlatan Ibrahimovic et Alexis Sanchez, Costa ayant joué moins de minutes que ses concurrents directs. Il s’inscrit cette saison dans un système de jeu qui lui correspond bien, il arrive aisément à trouver de la complémentarité avec Hazard à sa gauche et Pedro à sa droite. Il s’efforce d’offrir beaucoup d’espace à ses coéquipiers et épuise sans arrêt les défenses adverses.

SON CARACTÈRE

Karate Kid
Karate Kid© BELGAIMAGE

On parle encore aujourd’hui beaucoup de son comportement. Les journalistes anglais se concentrent beaucoup sur Costa et se délectent de la moindre petite faute de conduite de l’Espagnol pour en faire des articles. L’opinion des supporters est donc assez faussée par l’image que les journalistes essayent de lui donner. Adoré à Chelsea et détesté partout ailleurs en Angleterre, Costa s’est grandement assagi ces derniers mois. Après sa suspension pour l’altercation avec Gabriel et Koscielny lors du Chelsea-Arsenal du début de saison passée, où il avait provoqué l’exclusion du Brésilien, il n’a plus été impliqué dans de grosses altercations. Les défenseurs ne manquent pas de le provoquer et essayent tant bien que mal de le faire sortir de ses gonds. Costa a bien compris que, au-delà de la réponse directe et de l’altercation verbale et/ou physique, il peut répondre sur le terrain en marquant des buts. Ces provocations ont désormais plus l’air pour lui d’une motivation supplémentaire. On voit mal comment un Chelsea aussi fort pourrait laisser échapper un titre qui lui tend d’ores et déjà les bras. Le club londonien est une des rares équipes anglaises qui sait imposer un rythme au match. La plupart des autres équipes se contentant juste de faire de l’attaque-défense avec, à la fin, l’équipe la plus en réussite ou celle avec le meilleur attaquant qui gagne. Dans le même registre, on retrouve Manchester United, qui, avec Carrick dans son milieu sait également dicter le rythme d’une rencontre. Costa remporterait donc un nouveau titre, ce qui porterait son palmarès à : deux Supercoupe de l’UEFA, une Liga BBVA, une Copa del Rey, une Coupe Capital One et deux Premier League.

SON FUTUR

Costa n’a « que » 28 ans et a encore quelques belles années footballistiques devant lui. Face à ce compétiteur-né, on peine à imaginer où sa faim de victoire et de titres va s’arrêter. Mènera-t-il Chelsea vers un nouveau titre en Angleterre, ou un nouveau titre européen ? Les gros clubs européens tels que le Real Madrid, le Barca ou encore le Bayern Munich peuvent craindre les Blues, car ceux-ci auront plus que probablement en tête un sacre européen. Ils auront incontestablement un rôle à jouer sur le tableau européen la saison prochaine. Est-ce une utopie ? Ou le Chelsea de Conte est-il vraiment en mesure de proposer un football pouvant inquiéter les ogres du foot européen ? Nous aurons certainement la réponse à cette question la saison prochaine. Reste aux Londoniens à se concentrer sur les matches qui viennent dans les prochaines semaines pour s’assurer un nouveau titre et un ticket européen…

Arthur Van Geyssel (st.)

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