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Froome présent en leader de la Sky pour tenter un triplé au Giro

Impassible, et ce malgré son contrôle antidopage « anormal » et la menace d’une sanction de l’UCI, Chris Froome sera bien le leader de l’équipe britannique Sky sur le Giro (4-27 mai), où il tentera de remporter un troisième grand Tour cycliste consécutif.

« Evidemment, il y a une part de risque en visant le Giro avant le Tour de France, mais je pense que je le regretterais pour le reste de ma vie si je ne prenais pas part à cette course. L’objectif de remporter un troisième grand tour consécutif me procure une nouvelle motivation », a expliqué Froome dans le communiqué de la Sky tombé en début d’après-midi, vendredi.

« J’ai connu un début de saison différent. J’essaie d’atteindre mon pic de forme un peu plus tôt que d’habitude », a commenté Froome, continuant ainsi de tracer sa route, malgré les soupçons qui l’entourent.

Pour le moment, le Britannique d’origine kényane âgé de 32 ans est toujours le vainqueur de la Vuelta 2017, qu’il a remportée mi-septembre, seulement deux mois après son quatrième sacre sur le Tour de France (2013, 2015, 2016, 2017).

Mais depuis la révélation d’un contrôle antidopage « anormal » lors du Tour d’Espagne le 7 septembre, à trois jours de l’arrivée à Madrid, Froome évolue avec la menace constante d’une sanction de l’Union cycliste internationale (UCI).

Le taux de salbutamol –un anti-asthmatique– décelé alors dans ses urines était le double du plafond autorisé. Mais cette substance n’entraîne pas de suspension provisoire.

Le président de l’UCI, le Français David Lappartient, estimait mi-avril qu’il n’y aurait pas de décision du tribunal antidopage de l’UCI avant le début du Tour d’Italie, l’espérant en revanche avant le Tour de France (7-29 juillet).

– Rejoindre Merckx et Hinault –

C’est ainsi que Froome a fait son retour dans le peloton début février sur la Ruta Del Sol en Espagne, alors que de nombreuses voix, dont celle de David Lappartient, s’élevaient pour lui demander de se mettre en retrait des pelotons en attendant la décision de l’UCI.

Dans le communiqué de la Sky, Froome évoque des « enjeux allant au-delà » de l’aspect purement sportif d’enchaîner Giro et Tour de France, en référence à son contrôle anormal. « Comme je l’ai dit avant, je fais tout ce que je peux, ensemble avec l’équipe, pour les résoudre le plus vite possible ».

Il précise toutefois être « entretemps, concentré sur la course ».

Dans une préparation pour le Giro, Chris Froome s’est aligné début mars sur Tireno-Adriatico dont il a pris la 34e place à près d’un quart d’heure du vainqueur, le Polonais Michal Kwiatkowski, son coéquipier de la Sky.

La semaine dernière, il a terminé quatrième du Tour des Alpes, anciennement le Tour du Trentin, à 16 secondes du Français Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), lauréat de cette répétition générale avant le Giro.

« J’ai toujours apprécié courir en Italie, et c’était bien de s’aligner sur le Tour des Alpes et Tireno-Adriatico. Le Giro reste quelque chose de spécial, avec une grande histoire », a loué Froome, qui fait son retour sur une épreuve qu’il n’a plus disputée depuis 2010.

Pour tenter de décrocher le seul grand tour qui manque à son palmarès, et ainsi rejoindre le Belge Eddy Merckx, et le Français Bernard Hinault, les seuls à détenir en même temps les couronnes des grands tours, il sera épaulé dans les étapes de montagne par le champion de Colombie Sergio Henao.

Les autres coureurs retenus par Sky pour le Giro sont l’Espagnol David de la Cruz, le Français Kenny Elissonde, le Bélarusse Vasil Kiryienka, l’Allemand Christian Knees, le Néerlandais Wout Poels et l’Italien Salvatore Puccio.

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