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Usain Bolt est « le Mohamed Ali de l’athlétisme »

Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Sebastian Coe considère la superstar du sprint Usain Bolt comme l’égal, pour l’athlétisme, de la légende de la boxe Mohamed Ali, a-t-il déclaré dimanche à l’AFP.

« Il a un charisme sans équivalent dans l’histoire de notre sport et dans le sport en général, de mon vivant, il n’y a qu’à Mohamed Ali à qui on peut le comparer, je les place tous les deux dans la même catégorie », a expliqué Coe qui a assisté samedi à Kingston à la dernière compétition de Bolt en Jamaïque.

Bolt, 30 ans, mettra un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2017, mais l’octuple champion olympique a déjà fait ses adieux à son public, en s’imposant pour son dernier 100 m en Jamaïque avec un chrono relativement modeste (10.03).

« Ce n’est pas seulement grâce à ses exploits lors de trois jeux Olympiques consécutifs ou à ses records du monde qu’il a atteint ce niveau de notoriété à l’échelle mondiale », a poursuivi le président de l’IAAF, ancien président du Comité d’organisation des JO-2012 de Londres.

« On ne peut pas oublier ce qu’a apporté Jesse Owens en 1936 au débat social, on ne peut contester que d’autres athlètes ont eu des contributions extraordinaires, mais il n’y a qu’un homme, assis tout en haut et cela ne souffre d’aucune contestation », a estimé Coe, à propos du Jamaïcain, coqueluche des annonceurs et du public dans le monde entier pour son palmarès et surtout sa décontraction.

Le Britannique, lui-même champion olympique du 1500 m en 1980 et 1984, estime que Bolt a pris la bonne décision en décidant de prendre sa retraite sportive après les Championnats du monde 2017 de Londres en août.

« C’est beaucoup mieux que les gens vous demandent maintenant pourquoi arrêter, plutôt qu’ils vous disent dans trois ans pourquoi vous n’avez pas arrêter plus tôt », a souligné Coe.

« Il n’a plus rien à prouver, c’est quelqu’un qui a travaillé dur, il s’est entraîné avec efficacité. Si on prend en compte son titre mondial chez les juniors en 2002 à Kingston (sur 200 m), cela fait quinze ans, c’est une longue période », a-t-il reconnu.

« Je n’en ai pas parlé avec lui, mais d’instinct, il a dû sentir que c’était le bon moment (…) Il se sent bien dans sa peau, il sera toujours un monument national en Jamaïque », a conclu Coe.

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