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Objectif tour du monde pour François Gabart

Moins de 49 jours ! C’est le défi que doit relever François Gabart pour s’emparer du record du tour du monde en solitaire avec son bateau nouvelle génération Macif, remis à l’eau mercredi à Lorient pour une tentative prévue à l’automne.

« C’est le nouveau programme de ma vie, je vais pouvoir m’entraîner, naviguer. Mon quotidien va changer », se réjouit Gabart, qui attend ce moment depuis 4 mois.

Sorti des chantiers le 15 août 2015, le bateau de François Gabart a été sorti de l’eau le 8 novembre dernier afin d’être amélioré dans un unique but: battre le record du tour du monde en solo établi le 25 décembre 2016 par Thomas Coville sur Sodebo (49 jours 3 heures 7 minutes).

« On ne pense qu’à ça », dit à l’AFP, Guillaume Combescure, l’un des ingénieurs du bureau d’études de la team Trimaran Macif.

« On a été très contents que Thomas batte le record, mais ce n’est plus le même enjeu pour nous. Thomas a remis au goût du jour le temps du tour du monde, il l’a mis dans la fourchette basse. On sait qu’il faut qu’on prenne des risques plus que ce qu’on a fait jusqu’à maintenant. On a tous en tête +objectif tour du monde+ », ajoute-t-il.

– ‘A fond la caisse’ –

Le bateau, conçu pour des tours du monde en solitaire, est un trimaran de 30 m de long et 23 m de large avec un mât de 35 m (au-dessus de l’eau). La machine pèse 15 tonnes.

« Un bateau relativement petit » selon Gabart mais qui est équipé de ces fameux +foils+, des appendices latéraux qui permettent d’aller plus vite à certaines allures.

« C’est comme une aile d’avion sauf que nous on s’appuie sur l’eau », compare le skipper de 33 ans.

Gabart sait que la tache est rude pour aller chercher ce record, amélioré de 8 jours par Coville à la 5e tentative.

Outre les foils, dont est équipé le bateau de Coville, la recherche d’optimisation de la vitesse s’est portée sur les plans porteurs au safran, une nouveauté sur laquelle Coville s’est aussi appuyée.

« Le foil fait cabrer le bateau mais il ne le fait pas lever. Le bateau planait sur l’arrière. Avec des plans porteurs ça stabilise l’arrière. Ils sont hyper importants », souligne Combescure.

Gabart a fait quelques autres petites améliorations, avec la zone de pilotage devenue quasiment fermée pour davantage de sécurité à grande vitesse.

« Je veux pouvoir naviguer à fond la caisse », explique Gabart.

Le grand bateau ne fera qu’une course avant de se lancer dans la tentative de record. Le 25 juin, il prendra le départ à Saint-Nazaire de The Bridge, course entre le Queen Elizabeth 2 et quatre trimarans.

Gabart y retrouvera d’ailleurs Thomas Coville. Le monde est petit !

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