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D’apprenti-plombier à millionnaire, tel est le parcours de Conor McGregor

Il y a encore peu, Conor McGregor survivait avec une centaine d’euros par semaine. L’Irlandais, devenu star des arts martiaux mixtes (MMA), vient de s’offrir un yacht grâce aux millions de dollars touchés pour défier Floyd Mayweather sur un ring de boxe, samedi à Las Vegas.

La barbe et le cheveu roux hirsutes, les muscles saillants, le corps recouvert de tatouages, McGregor, 29 ans, s’est taillé sur les octogones, ces cages grillagées où se déroulent les combats MMA, la réputation d’un combattant féroce et sans pitié.

Grande gueule, il fait aussi le show avant et après chacun de ses combats, avec ses déclarations à l’emporte-pièce, ses provocations et ses insultes.

« Je suis dans la vie comme je suis lorsque je me bats, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise avec moi », aime-t-il rappeler pour expliquer son énorme popularité parmi les amateurs de MMA du monde entier.

Il ne manque pas non plus d’humour, comme le prouve le nom de son superbe yacht, dont il vient de prendre livraison: il l’a baptisé 188, en référence à l’indemnité-chômage hebdomadaire de… 188 euros qu’il touchait encore en 2013.

McGregor est désormais millionnaire, collectionne les voitures de luxe, voyage en jet privé et se fait tailler des costumes sur mesure: « Cela pourrait donner le vertige, mais je n’oublierai jamais d’où je viens et les périodes difficiles », a-t-il martelé avant le combat le plus important de sa carrière.

Battu à son 3e combat

McGregor vient d’un quartier populaire de Dublin, Crumlin, où son père était chauffeur de taxi.

A en croire sa légende, il aurait rejoint, adolescent, un club de boxe local pour pouvoir se défendre face à des caïds de son collège.

Guère passionné par ses études, il quitte rapidement l’école et devient, sans conviction, apprenti-plombier: « Je détestais ce boulot, on travaillait 14 à 15 heures par jour, on me donnait des ordres, je me suis vite dit que ce n’était pas pour moi et que j’allais tenter de réaliser mon rêve », a-t-il récemment expliqué.

Conor McGregor
Conor McGregor © USA Today Sports

Son rêve n’est pas la boxe, mais les arts martiaux mixtes, mélange de plusieurs sports de combat, beaucoup plus spectaculaire que le noble art, plus violent aussi au point d’être encore interdit dans certains pays, dont la France.

Mais sa carrière a bien failli prendre fin rapidement: dès son troisième combat professionnel, qui plus est dans son quartier de Crumlin, il s’incline face à un expérimenté Lituanien et, vexé, décidé d’arrêter de combattre.

Vainqueur en 13 secondes

Il finit par revenir sur sa décision et se fait peu à peu un nom à coups de victoires spectaculaires et expéditives, au point de taper dans l’oeil de l’UFC, le principal organisateur américain de combats qui le recrute en 2013 pour en faire l’une de ses stars.

En juillet 2015, il devient champion UFC des poids plume en dominant l’Américain Chad Mendes, puis confirme cinq mois plus tard en battant le Brésilien Jose Aldo après 13 secondes de combat.

Mais en mars 2016, il se fait surprendre par l’Américain Nate Diaz et abandonne sur une technique d’étranglement. Il décide même d’arrêter (encore) sa carrière, mais l’UFC lui rappelle qu’il a un contrat à honorer.

C’est à partir de 2016 que commencer à germer l’idée d’affronter Mayweather qui a pourtant mis un terme à sa carrière un an plus tôt.

L’idée séduit rapidement Mayweather qui sent l’énorme potentiel financier de ce duel hors normes, et Dana White, le fondateur de l’UFC, racheté par le mastodonte du marketing sportif WME-IMG pour quatre milliards de dollars.

McGregor ne veut pas s’arrêter là et même s’il n’a pas les faveurs des bookmakers, il se croit capable d’infliger à Mayweather sa première défaite après 49 victoires.

« Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui croit en soi autant que lui », prévient Dana White.

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